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Si vous me lisez régulièrement, vous savez que j’adore parler de la curiosité.

Plus j’exerce ce métier et plus je suis persuadée que c’est l’état d’esprit, voire la compétence indispensable quand on veut changer de vie professionnelle.

Aujourd’hui, je vous partage mes découvertes récentes sur ce sujet : quelles sont les fonctions de la curiosité, et comment la mettre en oeuvre concrètement.

La curiosité, c’est la soif d’apprendre et de s’émerveiller. C’est à la fois le désir de découvrir de nouvelles choses et de poser des questions.

Dans son livre « Team Imparfaite »,  Petra Kolber attribue 3 fonctions à la curiosité

1. La curiosité permet d’avoir de nouvelles idées 

« La curiosité ouvre le coeur et l’esprit, et donne la possibilité d’explorer, à l’intérieur et à l’extérieur de nous, des domaines où l’on s’interdisait d’aller avant. » 

« A l’extérieur de nous » est l’aspect le plus évident : par exemple, vous créez des bijoux et vous voulez en faire votre métier, eh bien avec un peu de curiosité vous allez par exemple découvrir des gens qui sont passés par là, qui ont réussi, vous allez voir comment ils ont fait et cela va vous donner de l’inspiration.

Mais il se passe aussi des choses à l’intérieur. Au-delà d’aider à trouver de nouvelles idées, la curiosité crée un espace à l’intérieur de nous qui permet à l’imagination de se déployer. Un espace dans lequel on s’autorise à inventer, à créer, à imaginer des possibles.

2. La curiosité permet de mieux gérer l’incertitude

L’incertitude, c’est ne pas avoir de garantie sur ce qu’il va se passer. Ne pas savoir quelle sera l’issue. C’est très inconfortable. 

« Grâce à la curiosité, on s’autorise à se pencher au dessus de l’incertain au lieu de l’éviter », écrit Petra Kobler.

La curiosité ouvre sur ce qui pourrait se passer, ce qui serait possible quand vous suivez vos envies. 

Etre curieux·se c’est devenir moins rigide et remettre en question votre ancien système de pensée.

Etre curieux·se aide à s’affranchir de ses représentations habituelles qui peuvent être effrayantes ou limitantes, par exemple « on ne peut pas vivre confortablement de son activité de création ».

Etre curieux·se, c’est se demander « que puis-je changer dans mon approche ? » plutôt que « comment ai-je pu rater ca?  ou « quelles questions pourrais-je me poser pour m’approcher davantage du résultat que je souhaite ? » plutôt que « mais comment vais-je réussir à faire cela ? » 

Et c’est cela qui ouvre la porte des possibles, tout en faisant baisser stress et angoisse.

Etre curieux·se, c’est arrêter de se concentrer sur le prévisible, le connu, pour explorer des sujets que vous n’avez pas encore explorés, en mettant des « je pourrais, il se pourrait ».

Etre curieux·se c’est finalement faire taire les petites voix intérieures et aller de l’avant même quand c’est incertain. 

Petra Kolber cite également Todd Kashdan, auteur du livre « Curious ? »

« Avec la curiosité, au lieu d’essayer désespérément de contrôler le monde, on devient capable d’accepter l’incertain. Au lieu d’être sûr et confiant, on considère notre vie comme un formidable voyage pour découvrir, apprendre et grandir. Plus besoin de réfléchir, plus besoin de lutter contre nous-même pour éviter la tension de l’incertitude. »

3. La curiosité permet de mieux apprendre

Une étude réalisée en 2014 à l’Université de Californie à Davis montre que lorsqu’on est curieux·se, le cerveau a envie d’apprendre, et apprécie de le faire. De plus, comme il libère de la dopamine (l’hormone de la récompense) quand il est curieux, le cerveau devient aussi heureux, ce qui lui permet non seulement de mieux apprendre, mais aussi de mieux retenir les informations.

Pas étonnant que ce soit plus facile d’apprendre dans les matières qui nous intéressent ! Et cela incite à développer de nouvelles compétences dans des domaines qui nous sont chers, ce qui est souvent nécessaire pour entamer un changement de carrière.

Et plus on apprend, plus on a envie d’en savoir plus ; cela ouvre à chaque fois de nouvelles portes, et chaque porte mène vers de nouvelles opportunités.

Et comment apprend-on à être curieux·se ?

Voyons maintenant comment faire concrètement pour être plus curieux·se. Comment developper, stimuler et entretenir ce super pouvoir ?

C’est en écoutant un podcast sur la plateforme Majelan que j’ai à nouveau entendu parler de curiosité. Franck Gbaguidi, un jeune homme de 26 ans passé des quartiers sensibles de la Seine Saint Denis aux bancs de la Columbia University, avant d’intégrer la Banque Mondiale où il est aujourd’hui analyste, explique comment il a trouvé sa mission de vie grâce à la curiosité. 

Il propose 5 étapes très concrètes pour cultiver sa curiosité.

1- Identifier le sujet que vous avez envie de creuser, pour lequel vous avez envie d’en savoir plus ou de vous mettre à jour.

Cela doit être fun et divertissant, donc choisissez un sujet pro ou perso qui vous intéresse vraiment, qui vous anime, ne vous bridez pas, tous les domaines sont éligibles ! 

« Le sujet n’a pas vocation à être sérieux, la démarche a vocation à l’être. » explique Franck Gbaguidi.

2- identifier les supports qui fonctionnent le mieux pour vous 

Pour approfondir vos connaissances, chercher de nouvelles informations, quel support préférez-vous ? les videos Youtube, les Ted X ? les livres ? les podcasts ? 

Préférez-vous apprendre seul·e ou a plusieurs ?

Franck Gbaguidi recommande de faire la majeure partie de vos recherches via ce support.

3- Avoir une discipline de la curiosité, c’est-à-dire se créer une routine de la curiosité, adaptée au temps que vous pourrez y consacrer. Il s’agit d’être intentionnel et proactif. Et il vaut mieux être constant, régulier, plutôt qu’ambitieux.

Concrètement, il s’agit de planifier vos créneaux de curiosité comme un rendez-vous !

Lui l’intègre dans sa journée de travail ; il s’octroie 30 min de découverte par jour : rapport récemment sorti, discuter avec une collègue d’un autre département, suivre un webinar, cours en ligne…

J’adore cette idée de « demi heure curiosité », et cela peut être mis en place tout de suite !

Il conseille ensuite de garder des traces de votre effort : noter vos découvertes dans un carnet, écrire des notes dans votre téléphone, prendre des photos …

4- Appréhender la curiosité comme un « mode de vie, un art de vivre » : garder l’esprit ouvert en tout temps, aiguiser son esprit critique et surtout porter une attention particulière au monde qui nous entoure.

Car être curieux permet de surmonter des obstacles : on trouve des solutions pour bouleverser les codes et rejeter les limites qui étaient imposées par d’autres.

5- Elaborer d’un projet ambitieux, à plus ou moins long terme, directement lié à votre curiosité : réaliser un documentaire amateur, un album photo, une série d’articles, un voyage auquel vous participerez, créer un cours etc

Cela permet de prendre son sujet au sérieux, de s’y investir pleinement.

Franck Gbaguidi conclut par cette phrase :

« Cultiver sa curiosité est une façon d’investir en vous et de tracer un chemin qui mènera à la découverte de votre raison d’être. » 

Pour écouter le podcast complet >> Majelan

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Photo by Jennifer Griffin on Unsplash

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